Paye ton pavé.

14 avril 2009

Je voudrais bien raconter ce que fut ma première journée de stage, mais pour la faire simple, je préfère faire un bête copier/coller du mail envoyé à l'un de mes collègues / coupains. Ca va être long. Mais ça en vaut la peine.

"AHAHAHAHAHAHAHAHHAA !!! J'allais justement te proposer qu'on se raconte nos journées !

Alors. Moi ça a été simple, me suis pointée à 9h, j'avais mon pc mais ô joie, on m'a annoncée que je n'aurais pas d'accès à internet de suite, donc j'ai dû commencer une traduction de termes techniques d'ethnologie et d'histoire sans dico, et ce, jusqu'à midi 30. Midi 30, retour en speed imprévu chez moi, où j'ai bouffé en V2, j'ai pécho mon dico en 4ème vitesse et je suis repartie là bas, où j'ai clopé avec une femme assez originale. Après ça, j'ai eu rendez-vous avec Cécile, une jeune femme enceinte jusqu'au cou, qui était chargée de me faire une visite guidée trrrrrès détaillée du Musée (du sous sol jusqu'au 3ème étage, soit 25 salles, accroche toi kiki). Cécile très sympa, un putain de puit de science, j'ai appris plus avec elle en 2h30 qu'en 7 ans de cours d'histoire au collège et lycée. Ch'était trop bien. Après, retour au bureau, j'avais pas envie de refaire de traduction, je suis partie cloper dehors, je suis revenue, j'ai fait ma traduction avec mon dico (éplucher un dico pendant 2 heures, ça tue le dos, c'est officiel), j'ai traduit 4 pages sur 16. Et je pensais me faire chier au bout de 4 jours, bah c'est raté : je dois élaborer ce foutu plan pour rendre le musée plus accessible aux touristes ; eh bah vu le bordel du lieu, j'ai pas fini de critiquer. C'est bien simple, à part mater les animaux empaillés, les touristes ne peuvent RIEN comprendre à RIEN. Ch'trop génial.

Sinon, j'ai vu plein des têtes réduites, des crânes momifiés, des armes de guerre africaines, maoris, aborigènes, "tasmaniennes", des instruments de musique avec sons à l'appui, je me suis faite pétée les tympans. Plein de statues de fétiches et autres sépultures, des histoires de plantes hallucinogènes, des mâchoires de baleine bleue, des spécimens dégueulasses dans du formol. Me suis faite draguer par 3 hommes d'au moins 40 ans, dont 2 ayant toutes leurs dents. Sinon .............. si je sors dans les jardins, j'estime être en territoire hostile puisque le parc tout entier est peuplé de lycéens et collégiens plus cons que des manches, débiles, attardés, au rire bête et gras, qui, de plus, me regardaient comme si j'étais tel E.T sortant d'un hammam avec une serviette au tour du cou.

Romain, j'adore mon stage, me fais chier par instant, certes, d'autant plus que la femme qui se trouve dans mon bureau (oui, j'ai MON bureau) à temps partiel est une femme charmante, certes, mais sourde, et euh ... borgne.

Elle est gentille hein, mais elle est sourde, et elle parle toute seule. Et puis en général c'est pour engueuler des gens absents.

Putain j'ai écrit tout ça en 6 minutes, bravo Martine. Fanny, quant à elle, est assez satisfaite du fait que ses horaires sont plus cools que prévues.

J'ai fini mon aprem avec une petite conversation avec la patronne, qui m'a demandée ce que je pensais de l'aspect pratique du musée pour les touristes étrangers. Si je n'étais pas polie, c'est bien simple, j'aurais répondu "c'est à chier", mais faut croire que ce genre de stage déclenche en nous une sorte de mode "politesse extrême" qui nous handicape de la même façon qu'une poutre dans l'cul.

M'enfin je trouve l'idée assez merveilleuse de jouer les "jeunes adultes civilisés, polis, bien lisses".

Sinon, bémol : quand le téléphone sonne, personne ne répond. Ca peut durer trrrès longtemps. Je crois que c'est une question de principe : quand le téléphone sonne, personne ne doit lever son cul. En général, ce genre de phénomène déclenche une crise de fou rire à une gonzesse d'à côté qui possède -je le déclare solennellement- le rire le plus terrifiant de cette planète. Ca part haut dans les aigus, et ça descend de trois octaves, le tout étant très régulier. ... Un peu comme le mien quoi. Bref, Satan occupe le bureau à ma droite (et Ô méga flip, il a un vagin).

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Bref, SINON, ............... comment se fesse que tu doives envoyer des mails à des polonais ??? C'est quoi ce délire ? Et pourquoi on te refile la vente sur ebay ? C'est si terrible de se servir d'internet de nos jours ? ......... Je compatis mon cher, car faisant les ventes de mon cher géniteur, j'en témoigne : c'est CHIANT. Pénible. Eprouvant même !

Et c'est quoi ce délire ? Comment se fait-il qu'on te laisse naviguer sur le web afin d'effectuer des recherches, qui ne sont -en somme- pas du tout liées à ton travail en tant que stagiaire ?!? Je crie "SCANDALE !", c'est foutrement illégal ! C'est injuste ! Je te maudis !

J'ai faim.

Va falloir qu'on se fasse un café un de ces soirs tout de même. Enfin genre en transition à Verdun, histoire de choper le dernier bus. On pourra jacasser et chier mutuellement sur nos collègues (même si j'aime assez les miens).

Sur ce, Kiki, mon cher, je te dis : Manger !

Je te félicite d'avoir lu mon pavé, il est assez conséquent, indigeste au possible, et si tu parviens au bout, dis-toi qu'à l'heure actuelle, mes doigts sont morts. Enfin surtout mes indexs dans la mesure où je me suis rendue compte que malgré la rapidité à laquelle je tapote les touches de ces foutus claviers, je ne tape qu'avec mes indexs.

Scandale, oui plutôt.

Joie.

Sexe.

Ou pas."