On ne sait jamais ...

Le mot de la fin sera ceci. A l'homme qui entre dans son cinquième de siècle. Mazel tov.

Et pas n'importe quel au revoir ! Diable ! Des adieux sur fond de Neville Marriner (plus précisément : W.A. Mozart - Symphony No. 25 in G Minor, K. 183; 1st movement) ! Enfin ! Son oeuvre entière en merveilleux format .torrent ! Cerise sur l'étron : enfin une version écoutable du Requiem de Wolfie !

   Je suis une sale feignasse, je m'endors lorsque le soleil se lève, je me lève à la mi journée, et je persiste dans ce rythme de vie décalé.

   Deux semaines au vert passées sur les plages, à faire des batailles de vase avec David, à perdre à Mario Party 8, à glander dans les transats, à consoler Audrey, à vivre au rythme des ronflements de Marjie, à lutter contre la vie chère dans ces conneries de supérettes réthaises, et à partager des chroniques musicales avec cet insolent de 17 ans.

   Je suis en robe, mes ongles de pieds sont redevenus  bleus et je marche avec des tongs mec ! Je m'attache les cheveux, je fume trop mais ne boit quasiment plus, je vais au cinéma voir de pures daubes, j'écoute du Coldplay à la radio, et puis même du System of a Down et du Muse. Je le subis mais je le supporte ... je porte un short ! Décadence !


   Je fais de la merde et j'aime bien ça.

Bilan rapîde de la nuit du cinéma "Nuit blanche extrême / asiatique"

Triangle : jamais vu un film aussi grotesque !!! Décousu certes, mais amusant néanmoins. Ces chinois sont bezoomy.
Sympathy for Lady Vengeance : scénario un poil décevant, fin tirée par les cheveux. Superbe bande originale ... pour changer. Salaud de Park Chan Wook.
Last Life in the Universe : sachez que le trailer témoigne parfaitement de l'action présente dans le film.
The President's Last Bang : C'était drôle et il y avait plein de sang. C'est tout ce dont je me souviens.
Perfect blue : ... pourquoi diable les voix féminines japonaises se sentent obligées de jouir en parlant ? Et dans la même veine, pourquoi fichtre les japonaises qui jouissent ont l'air de chialer comme des veaux ? A voir, mais pas à 4h du matin.
The Mission : j'ai bien dormi.

Nous sommes sortis vers 8h du matin. Je puais. Le petit déjeuner a fait du bien. La douche aussi.

ENCULADE A SEC : le mugg de cette année est totalement laid. Ils ont fait des économies et n'ont pas imprimé l'affiche du festival dessus. Dessus, il y a seulement marqué "festival du film 2009" ... 'culés.

Non non, tout va bien.

Je suis juste en train de développer un truc malsain.

J'en ai juste assez des vacances.

J'en ai juste assez des même conneries.



Et bizarrement, il n'y a que ce type de 17 ans qui me comprenne. Joie.

Alors voilà les restes de la soirée intitulée "On dit au revoir à Céline et on fait des gueules de ploucs en rut !"

1. Fanny heureuse de nous voir qui nous gratifie de sa gueule la plus terrifiante.
2. Romain heureux de voir mes seins remuer au rythme de mes coups de fouet (de cuisine hein).
3. Fanny et Céline essayent d'échapper au mime et me font aimer la vie !
4. Joseph, ses antennes cosmiques et son sourire très naturel.
5. Drouill' qui regrette de m'avoir appris à donner de vraies baffes.
6. Merci de me mordre les aisselles Jo. Ca fait de la couleur.

Sur ce les copains, prenez soin de vous.

J'vous aime. J'vous worship, j'vous love, j'vous lèche.

Vivre rue de la soif est une plaie, ne serait-ce que pour une soirée.

Samedi 20 juin 2009, 03h15 :

Assise dans le canapé en cuir vert du salon, les yeux disant merde à l'autre, un rien imbibée, totalement épuisée, je subis ma propre cigarette et les restes des russes blancs. Je n'ai pas bronché durant plusieurs minutes. Je n'ai pas bronché non plus après les dizaines de coups de sonnette, ni lorsque 17 membres du sexe opposés sont entrés dans l'appartement avec alcool à foison. Rien, contrairement à la maitresse de maison, qui, elle, est subitement réapparue en nuisette et veste léopard. Je ne pipe mot. Peut-être est-ce parce que les nouveaux arrivants en question ont l'air furieusement débiles.

10 minutes plus tard :

Ils n'en avaient pas seulement l'air... il s'agissait de réels petits cons mégalos de merde qui se prenaient pour des rock stars. Jamais vu de tels demeurés. Et bien essayez donc de dormir dans un lit qui se trouve dans le salon, avec la fumée de 17 clopes, de je ne sais combien de oinjs de merde, un toulousain qui parle de couilles de bovins, et un ancien pote de mon frère qui se jette sur vous (et vous broie les pieds par la même occasion) en faisant du air guitar. Et vas-y que ça passe du rock n'roll à la con, du psychobilly de merde qui dégueule de synthé. J'avais l'impression d'être coincée dans les années 50 sans pouvoir en réchapper.

5h50 :

L'ancien pote de mon frère me ronfle dans les oreilles à une cadence folle. Ca pue le mâle. Je me retourne. "Am, je me casse." / "J'aimerais pouvoir aussi." Je torche un mot à l'intention de l'hôtesse, je renoue mes paras, je récupère ma ferraille, mon paquet de clopes dépouillé par les péquenots, et me voilà partie. Je débarque sur le vieux port à 6h du matin, en subissant avec amusement le regard étonné des serveurs des premiers cafés ouverts. Je croise deux trois marins avinés, j'en récupère un le temps du trajet. Ô joie !

6h30 :

Ma couette sent le savon et mon chat ronronne. Silence.

La paix.

Je me casse.

Je reviens dans une dizaine de jour. Salut les gens. Soyez sages, buvez à ma santé tout comme je le ferai pour vous. Profitez ! Spéciale cass-dédi à mon époux qui a succombé à l'appât du gain. Je vous reverrai début juillet. Enfin si c'est possible. Je n'ai rien compris à votre planning. Bref.

Salut les biatches !

De loin. Vraiment de loin. Un groupe. Genre loin de la foule, assise sous les arbres en compagnie de A., qui avait besoin, tout comme moi, de passer un moment avec quelqu'un sans nécessairement devoir parler. A 20 mètres, j'observais les musiciens, les quelques visages familiers, moins familiers. Spectateur invisible.

Whisky, jus de fraise, grenouilles, les quais à perte de vue. Et des photos étranges.

   Ajout entre parenthèses : il ne faut pas croire que je ne fais rien d'autre que de glander hein. Je précise hein, parce que j'aurais tendance à vouloir me justifier. Aujourd'hui, en plus de tout ça, j'ai aussi taillé les haies du jardin et devant la maison, j'ai changé plein de poubelles, j'ai lavé des tonnes de fringues en espérant retrouver mes préférées (mais comme elles sont toutes noires, on va dire que ça prend du temps), j'ai cherché de quoi manger dans la maison puisque l'on m'a laissée sans même un bout de pain sec. J'ai aussi balancé une énorme pile de revues que je conservais depuis trop d'années (Madmovies, Hard&Heavy, Kerrang, de vieux Rock Sound et j'en passe), et j'ai fait à bouffer pour mes chats. Enfin, clou du spectacle, je viens de décharger le camion de déménagement de mon frère qui quitte Rennes pour ne jamais y revenir (contrairement à moi). Oui oui. A 1h du matin. Affublée d'une jupe trop courte, de tongs, et d'un tee shirt avec marqué dessus "Joyeux Noël".

... yep.

   Et accessoirement, là, je me sens bête de ne pas aller au HellFest. Et je m'excuse auprès de Marmotte s'il passe par là. Et de Bakalhau aussi tant que j'y suis. Sachez que David F. alias Krow a bien fait son boulot : je culpabilise comme une merde ! Ni plus, ni moins !


Fin de ma grosse parenthèse.

   Ah oui. Sinon, pour ce qui est des occupations constructives, je me suis replongée dans la discographie de plus de 10 groupes emblématiques de mes 14 ans, à commencer par celle de Placebo -dont le dernier album et une pure bouse, comme les 2 derniers albums-, puis celle de Korn et de Marilyn Manson, à moitié honteuse, puis de plus en plus fière. Je vous emmerde. J'ai pleuré en réécoutant Street Spirit de Radiohead, j'ai secoué ma tête  au son d'un vieux CD de mon frère (Da Hool. Ne me demandez pas de vous dire ce que c'est, c'est honteux, mais c'est drôle), j'ai nettoyé ma porcherie de chambre en écoutant le dernier album de Prodigy -qui est également décevant mais néanmoins potable- ainsi que l'intégralité des morceaux de Puscifer et de A Perfect Circle. J'ai regardé The Thing de John Carpenter, qui est pas mal du tout si l'on reste indulgent face aux effets spéciaux de 1982, j'ai revu l'intégralité de ma Zombiothèque, j'ai également fini par me bouger les fesses pour aller voir Good Morning England avec mon cher frère (et j'ai ainsi pu voir la première comédie réellement drôle depuis des années ... enfin si l'on oublie Drag me to Hell), j'ai même osé télécharger une saison de Buffy The Vampire Slayer en me disant qu'à ce stade, je ne pouvais plus tomber plus bas, jusqu'à ce que je me prenne à chanter sur du Tina Turner sur Radio Alouette à 9h15 ce matin.

Sinon, j'annonce, je dis, je proclame : je me casse à Bordeaux demain, mais arriverai à temps pour la fête de la musique de LR et ainsi entamer le pastis sitôt levée.

C'était : les Chroniques d'une Glandeuse Diplômée mention Tassepé.

PS : toi, petit lecteur qui lit ces bêtises au lieu de faire des choses intéressantes, je t'ordonne de regarder le lien youteub associé à Drague me to Elle ! C'est un ordre !